Nous
arrivons ainsi en 1976, année de repos obligatoire pour le groupe, vu que
Plant eut un accident de voiture, alors qu’il se trouvait en vacances
sur l’île de Rhodes, où il fut gravement blessé à une jambe et dont
la totale convalescence nécessita toute l’année.
Néanmoins,
cet événement empêcha certes le groupe de partir en tournée, mais non
de composer et histoire de rappeler au monde que la machine fonctionne
encore, ils éditèrent, au mois d’avril, leur septième album, produit
comme d’habitude par Jimmy Page. « Presence » fut enregistré
juste avant les dernières fêtes de fin d’année dans les Studios
Musicland de Munich, en seulement trois semaines ; les musiciens
souhaitaient passer les fêtes en Angleterre avec leur famille, et avant
de rentrer chez eux ils voulurent achever le travail. Le résultat fut un
album très spontané, ultra rapide qui rappelle en certains points leur
premiers enregistrements, bien que, et sans doute à juste titre, pour
beaucoup de fans cet album est le moins bon en date du quatuor, les sept
titres qu’il contient étant peut-être d’inégale qualité.
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Tout
cela est certainement vrai, mais un album « raté » de Led Zeppelin
est certainement bien meilleur qu’un album « réussi » de bien
d’autres groupes, même parmi les plus illustres. Quoi qu’il en soit, ce
disque mérite tout de même qu’on y prête une oreille attentive. Tout comme
dans « Houses Of The Holy » et « Physical Graffiti », l’influence blues est un peu délaissée
au profit d’un irrésistible rock, très fluide, et qui se développe souvent
à un très haut niveau, bien que c’est toujours leur spontanéité première
qui domine l’œuvre entière. La pièce maîtresse de l’album est « Achilles
Last Stand », un thème véritablement épique. Une autre curiosité
de ce disque est la chanson « Candy Store Rock », jouée façon
vieux rock’n’roll. Sur toutes les photos de la pochette on trouve un objet,
entre trophée et monolithe, omniprésent et peut-être même omniscient,
dont la signification à fait bâtir des hypothèses à beaucoup de gens.
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