Zeppelin Graffiti Zeppelin Graffiti

1970 débuta avec une tournée britannique qui incluait le Royal Albert Hall de Londres, en janvier. Leur sixième tournée aux Etats Unis débuta en mars ; à ce sujet, Peter Grant déclara : « Cette tournée qui durera un mois devrait leur rapporter 800000 dollars. » Pendant ce temps, leur second album tenait compagnie au « Abbey Road » des Beatles en tête du TOP nord-américain.

Robert Plant eut un accident de voiture qui obligea le groupe à prendre quelques jours de repos pendant sa convalescence. Ceci arriva juste avant d’entamer une tournée américaine, alors que les compositions de leur nouvel album étaient bien avancées ; Page commenta : « Nous avons dû tout arrêter suite à l’accident de Robert, bien que lui prétend qu’il se rendra sur scène en fauteuil roulant s’il le faut ! Nous avons pourtant beaucoup de pain sur la planche. Pour le troisième album j’ai préparé beaucoup de choses acoustiques…Cette année passée a été plutôt bien remplie pour nous. Je peux difficilement réaliser tout ce qui nous est arrivé. Quatre tournées aux Etats Unis et deux disques de platine… » Il est vrai qu’un succès tel et en si peu de temps est rarissime.

Puis vint « Led Zeppelin III »,  un album « collage », tant en ce qui concerne la pochette que la musique en soi. Avec cinq thèmes sur chaque face, cet album était une synthèse des diverses orientations musicales que prenait le groupe. Il faisait parts égales à l’acoustique, au heavy rock et au blues.  « Out On The Tiles » et « The Immigrant Song » étaient deux morceaux dans la lignée de « Whole Lotta Love », « Hats Of To (Roy) Harper », un hommage personnel du groupe à leur ami Roy Harper, « Since I’ve loving you » un pur blues urbain dans le style de « You Shook Me » ou « I Can’t Quit You Baby »…

En juillet ils effectuèrent une nouvelle tournée aux Etats Unis. John Bonham raconte : « Nous jouâmes six soirs par semaine durant un mois, et moi, chaque soir, je faisais mon long solo de batterie en partie effectué aux mains nues…Mes doigts étaient pleins d’ampoules ! »